William Barker

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William Barker « Un héros modeste »

SOMMAIRE

William Barker, le militaire le plus décoré de l’Armée canadienne, a commencé la guerre dans les tranchées. Désireux de s’évader de la saleté et de l’horreur de la guerre terrestre, il s’est vite rendu compte que sa vocation était de voler.

Son insouciance face au risque l’a souvent mis en danger (lui et ses camarades aviateurs), mais « Slippery Bill » (Bill l’insaisissable) réussissait généralement à s’en sortir indemne. Cependant, lors d’une bataille juste avant la fin de la Première Guerre mondiale, il faillit trouver la mort.

PAGE UN

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Le patient est le major William George Barker

Première guerre mondiale. Une unité chirurgicale de campagne. Le médecin porte une blouse éclaboussée de sang sur un uniforme d’un brun terne. Les infirmières sont des sœurs portant des tabliers blancs sur leurs habits blancs et bleu clair.

Le médecin se penche sur une atroce blessure à la cuisse d’un jeune homme. Une infirmière tamponne avec un tissu imbibé de sang les rebords déchiquetés de son bras gauche, auquel il manque le coude. Le patient est le Major William George Barker.

LÉGENDE : HÔPITAL GÉNÉRAL, ROUEN

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La guerre est finie

La porte en bois s’ouvre d’un coup et un jeune préposé entre dans l’hôpital de campagne. Les infirmières s’arrêtent pour le regarder. Le médecin ne bronche pas.

SFX : BANG!

PRÉPOSÉ : MONSIEUR? LA GUERRE, ELLE EST FINIE!

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Médecine

Gros plan sur la table d’opération. Les infirmières s’embrassent ou joignent les mains dans un geste de prière et de joie. Le médecin opère.

MÉDECIN (pensée) : ELLE EST LOIN D’ÊTRE FINIE.Haut de la page

PAGE DEUX

Dans la page deux, suit la lente convalescence du Major Barker à l’hôpital. La météo, l’heure du jour, les patients voisins en arrière-plan, une fleur dans un vase, un livre ou un verre d’eau sur la table de chevet, tous ces éléments peuvent changer pour montrer le passage du temps.

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Le Major Barker à l'hôpital; une infirmière prie

Barker est étendu sur le lit, les deux jambes suspendues dans des palans. Une infirmière joint les mains et prie pour l’homme.

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Une infirmière s'apprête à poser un masque sur le visage de Barker

Barker sur la table d’opération, les yeux plissés de douleur, le médecin à ses côtés. Une infirmière tient un masque de caoutchouc au-dessus du visage de Barker.

MÉDECIN : C’EST LA GANGRÈNE LE PROBLÈME. JE NE VAIS PAS RECOUVRIR LES PLAIES AFIN DE POUVOIR LES IRRIGUER AVEC DU SOLUTÉ DE DAKIN.

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Barker est étendu sur son lit

La nuit. Barker est étendu sur son lit. Une infirmière tient sa main droite.

INFIRMIÈRE : SHH, SHH. C’ÉTAIT UN CAUCHEMAR.

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Deux médecins observent Barker sur la table d'opération

Barker sur la table d’opération, deux médecins (l’un vieux, l’autre jeune) opèrent sur sa hanche.

MÉDECIN : TU VOIS? LE TUBE DE CAOUTCHOUC REPOSE DANS LA CAVITÉ DE LA PLAIE. NOUS LE RECOUVRONS DE GAZE.

JEUNE MÉDECIN : JE VOIS, LES TROUS LATÉRAUX FACILITENT LE DRAINAGE…

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Barker est étendu sur son lit alors qu'un homme ajuste une caméra sur un trépied

Barker est étendu pendant qu’un homme ajuste une caméra sur un trépied au pied du lit et qu’un autre se tient à côté de Barker avec un crayon et un calepin.

REPORTER : SA MAJESTÉ A DIT QU’IL N’Y A RIEN EU DE TEL DEPUIS LA DÉFAITE DE L’ARMADA ESPAGNOLE PAR L’ANGLETERRE.

Barker, les yeux ouverts, ne répond pas.

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Barker dans son lit

Barker au lit, les jambes à l’horizontale, la tête et les épaules légèrement soulevées par des oreillers. Des décorations de Noël garnissent les rebords des fenêtres. Le Capitaine Johnstone de la RAF est assis à ses côtés, képi sous le bras. Johnstone rit. Barker sourit d’un air sombre.

CAPITAINE JOHNSTONE : LE HOCKEY EST LE MOINDRE DE TES PROBLÈMES. TU N’AS JAMAIS SU PATINER, MON VIEUX!

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Le médecin se frotte l'arête du nez sous ses lunettes

Barker sur la table d’opération. Le médecin se frotte l’arête du nez sous ses lunettes.

MÉDECIN : L’OS S’EST EFFRITÉ, MAJOR. IL Y A DES MUSCLES ET DU TISSU CONJONCTIF, C’EST TOUT.

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Barker assis dans son lit

Barker assis dans son lit. Une canne est appuyée contre sa table de chevet. Un groupe de dignitaires et d’officiers d’état-major entoure son lit et le général est à ses cotés. Barker n’a pas l’air impressionné et garde sa page dans un petit livre avec son doigt.

GÉNÉRAL : 60-À-1, MAJOR BARKER! FANTASTIQUE!

BARKER : J’AI ÉTÉ GRAVEMENT BLESSÉ ET MON AVION A ÉTÉ ABATTU. C’EST TOUT.

GÉNÉRAL : LES GARS, CE SONT LES VALEURS MORALES DONT NOUS AVIONS BESOIN IL Y A TROIS ANS!

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PAGE TROIS

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Un soldat retire une lettre du sac postal de sa bicyclette

Un soldat à casque d’étain retire une lettre du sac postal de sa bicyclette. La tranchée est un monde de boue avec des planches de bois jetées sur des flaques d’eau. Des portes flanquées de sacs de sable mènent sous terre. On voit des hommes tristes et sales assis sur leurs sacs à dos, appuyés sur leurs fusils ou en train de se raser dans des flaques d’eau d’un côté. L’autre côté de la tranchée porte une colonne d’hommes aux regards de zombis à la halte. Trois hommes agenouillés rient et s’occupent à nettoyer une mitrailleuse Colt-Browning. BARKER et DUNCAN sont jeunes mais HOWARD a l’air d’un vieil oncle et arbore une impressionnante moustache.

BARKER : SALUT ROGER. UNE LETTRE DE CHEZ MOI?

ESTAFETTE : ÇA DÉPEND – AS-TU GRANDI DANS UN PETIT VILLAGE APPELÉ « ROYAL FLYING CORPS? »

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Howard et Duncan sont accroupis de chaque côté de lui

La nuit. Will est assis derrière la Colt-Browning, les yeux rivés sur le viseur. HOWARD et DUNCAN sont accroupis de chaque côté de lui, scrutant l’obscurité qui couvre le no man’s land du front de l’Ouest.

DUNCAN : AU DIABLE LA BASSE ALTITUDE ET LA LENTEUR, WILL. NE FAIS RIEN DE STUPIDE.

BARKER : JE M’ENTRAÎNE À FAIRE DE L’OBSERVATION.

DUNCAN : TU NE PEUX PAS TIRER GRAND-CHOSE AVEC UN APPAREIL PHOTO.

DUNCAN : MAIS LES ARTILLEURS PEUVENT TIRER. ET PUIS – J’IMAGINE QUE TU SERAS PILOTE BIENTÔT.

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Howard et Duncan sont endormis dos à dos

L’aube. Barker soulève un polochon et jette un coup d’œil sur Howard et Duncan, endormis contre le mur de la tranchée, assis dos à dos.

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L'horreur de la guerre des tranchées pendant la Grande Guerre

Cette case doit représenter un cauchemar. Prenez autant d’espace sur la page que vous le pouvez pour communiquer toute l’horreur de la guerre de tranchées.

LÉGENDE : LA BATAILLE DU MONT SORREL : LE 2 JUIN 1916. UTILISATION D’UNE NOUVELLE ARME MEURTRIÈRE, LE LANCE-FLAMMES.

LÉGENDE : UN MASSACRE.

LÉGENDE : HOWARD EST SAUF, MAIS SON COUSIN DUNCAN N’A PAS ÉTÉ AUSSI CHANCEUX. LORSQUE LES CANADIENS ONT FINALEMENT REPRIS LE TERRAIN PERDU À LA FIN JUIN, 11 000 DE LEURS CAMARADES ÉTAIENT MORTS.

LÉGENDE : ON NE PEUT ATTENDRE OU ENDURER UNE GUERRE. IL FAUT COMBATTRE. LA MORT DE DUNCAN DOIT SERVIR À QUELQUE CHOSE. NOS SOLDATS NE PEUVENT ÊTRE MORTS EN VAIN.

LÉGENDE : LA GUERRE DOIT FINIR. ELLE DOIT FINIR LE PLUS VITE POSSIBLE.

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PAGE QUATRE

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Le Sopwith Camel de Barker

Le soleil n’est pas encore assez haut pour dissiper le brouillard ou sécher la bruine qui couvrent l’aérodrome. Les sous-lieutenants MALIK, FENTON et JONES sont à l’extérieur de la porte du mess, observant le Sopwith Camel de Barker (numéro de série B6313) qu’on pousse hors du hangar.

LÉGENDE : AÉRODROME DE DROGLANDT

MALIK : VOUS… VOUS DÉCOLLEZ, CAPITAINE?

BARKER : NON. C’EST L’ESCADRILLE C QUI DÉCOLLE.

FEINTONS : QUOI? PERSONNE NE VOLE AUJOURD’HUI. PAS MÊME LES BOCHES.

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Barker pointe du doigt les trois officiers subalternes

Barker pointe du doigt les trois officiers subalternes.

BARKER : JE COMPTE BIEN SUR ÇA. VOUS VOULEZ TUER L’ENNEMI, ALORS VOUS DEVEZ OUBLIER DE MANGER VOTRE PETIT DÉJEUNER, DE BOIRE VOTRE THÉ OU DE FAIRE LA GRASSE MATINÉE.

JONES : MAIS LE COMMANDANT DE L’ESCADRE A DIT…

BARKER : JE VOUS INDIQUERAI VOTRE CIBLE PENDANT QUE LES GARS LANCENT LEURS MOTEURS.

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Barker actionnant les fusils de son Camel

Un véritable tourbillon de destruction dans le ciel. Quatre Camel contre une dizaine d’Albatross Scout. Distants, deux Camel en flammes. Un Albatross qui perd ses ailes sous les mitrailleuses de Barker. Sous son casque d’aviateur en cuir, Barker montre les dents tant sa détermination est féroce.

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Barker au garde-à-vous

Le bureau du lieutenant-colonel.

Barker se tient à l’attention pendant que l’officier supérieur, un homme de petite taille, le réprimande.

LIEUTENANT-COLONEL : … MES HOMMES RISQUENT LEUR VIE PENDANT CES EXPÉDITIONS! MALIK ET FENTON SONT À L’HÔPITAL! IL SE PEUT QUE FENTON NE S’EN REMETTE PAS! VOUS REVENEZ TANT BIEN QUE MAL DE DERRIÈRE LES LIGNES ENNEMIES…!

BARKER (pensée) : J’EXIGE DE LA DISCIPLINE DE MES HOMMES, MAIS JE LES AI PRESQUE ENVOYÉS À LEUR MORT. LA CHANCE. SIMPLEMENT LA CHANCE. CE N’EST PAS UNE FAÇON DE GAGNER UNE GUERRE.

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Barker décolle dans son Camel B6313

Barker roule sur la piste dans le Camel B6313 avec des ailiers à sa gauche et à sa droite.

LÉGENDE : ENCORE DES D’HOMMES. ENCORE DES GARÇONS. ANGLAIS. FRANÇAIS. ITALIENS. ALLEMANDS.

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Barker pose le Camel B6313 avec un seul ailier, ébranlé

Barker pose le Camel B6313 avec un seul ailier, ébranlé, des trous de balles criblant son avion. Une ambulance tire un pilote inconscient d’un Camel qui s’est écrasé à côté de la piste.

LÉGENDE : ENCORE DES HOMMES. ENCORE DES GARÇONS.

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PAGE CINQ

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Barker, appuyé sur le B6313, boit du thé dans une tasse en fer-blanc

Barker boit du thé dans une tasse en fer-blanc appuyé contre le B6313, maintenant abondamment décoré de bandes de fuselage noires et blanches en alternance, de dizaines de rayures sur les haubans et d’un cœur percé d’une flèche sur la dérive. Il observe une paire d’ambulances qui reviennent de la piste et se dirigent à toute vitesse vers l’hôpital.

LÉGENDE : ITALIE

Une estafette s’approche sur sa bicyclette.

ESTAFETTE : MAJOR BARKER? VOUS AVEZ DU COURRIER.

BARKER : HUM? OH MERCI.

ESTAFETTE : ET DES ORDRES, MONSIEUR.

BARKER : DES ORDRES?

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Barker lit ses ordres

Barker lit ses ordres. Sa tasse de thé pend à son côté, le thé se répandant sur le sol. L’estafette est perplexe.

ESTAFETTE : DE MAUVAISES NOUVELLES? JE PENSAIS QUE VOUS RETOURNIEZ EN ANGLETERRE.

BARKER : J’Y RETOURNE.

ESTAFETTE : PARDON – N’EST-CE PAS UNE BONNE NOUVELLE, MONSIEUR?

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Barker et le lieutenant-colonel discutent en dînant

Barker et le lieutenant-colonel discutent en dînant. Barker intense, passionné, penché en avant, ignore son assiette.

BARKER : DONNEZ-MOI UN MOIS. UNE AUTRE CHANCE SUR LE FRONT DE L’OUEST.

LIEUTENANT-COLONEL : JE NE SAIS PAS, WILL…

BARKER : RICHTHOFEN EST MORT APRÈS AVOIR ABATTU 80 AVIONS. J’EN AI ABATTU 45, MAIS CE N’EST RIEN SUR LE FRONT DE L’OUEST. NE M’ENVOYEZ PAS CHEZ MOI.

LIEUTENANT-COLONEL : VOUS N’ALLEZ PAS CHEZ VOUS, MAIS À UNE ÉCOLE EN ANGLETERRE.

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La discussion continue

La discussion continue. Le lieutenant-colonel renvoie un garçon qui attend avec des cafés.

BARKER : LAISSEZ-MOI VOLER DANS LES PLUMES DES FRITZ EN FRANCE. S’IL VOUS PLAÎT.

LIEUTENANT-COLONEL : JE VOUS DONNE DIX JOURS. PRENEZ LE NOUVEAU SNIPE, POUR L’ESSAYER.

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PAGE SIX

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Barker est assis seul à une table dans le mess

En arrière-plan, Barker est assis seul à une table dans le mess. Au premier plan, des hommes blasés se moquent de lui de leur table. Barker les ignore.

LÉGENDE : FRANCE

PILOTE 1 : REGARDEZ-LA CELLE-LÀ! MAQUILLÉE COMME UNE PÉTASSE!

PILOTE 2 : IL A COMBATTU EN ITALIE. LES AUSTRO HONGROIS SONT DES ENNEMIS SECONDAIRES.

PILOTE 1 : NOUS AVONS DÛ AFFRONTER LE CIRQUE VOLANT AU COMPLET, PAS VRAI? ET OÙ ÉTAIT IL PENDANT L’OPÉRATION MICHAEL, HEIN?

PILOTE 2 : NOUS SOMMES TOUS DES AS. ALORS POURQUOI EST CE QU’IL VOLE QUAND ET OÙ ÇA LUI PLAÎT?

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Le Major Cyril Leman se penche entre les deux pilotes

Le Major CYRIL LEMAN se penche entre les pilotes, un bras autour des épaules de chacun d’eux.

LEMAN : VOICI POURQUOI. ORDRE DU SERVICE DISTINGUÉ AVEC BARRETTE. CROIX MILITAIRE AVEC DEUX BARRETTES. IL REFUSE DE PARTIR, LES GARS. J’AI VOLÉ AVEC LUI. IL N’A PAS SON PAREIL.

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Leman se joint à Barker. Ils se serrent la main chaleureusement.

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Barker et Leman debout dans la salle de breffage

Barker et Leman sont debout dans la salle de briefing. Une pluie battante s’abat sur les fenêtres. Furieux, Barker tient des ordres dans une main et tire son casque d’aviateur en cuir par terre avec l’autre.

LEMAN : WILL, TU AS EU TES DIX JOURS. TU NE PENSAIS PAS GAGNER LA GUERRE TOUT SEUL EN DIX JOURS, J’ESPÈRE?

BARKER : MAUVAIS TEMPS. AUCUNE PATROUILLE. JE VOULAIS SEULEMENT ME BATTRE!

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PAGE SEPT

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Will marche vers son Sopwith Snipe

Will marche vers son Sopwith Snipe, polochon sur l’épaule.

Le Major Leman l’attend à l’appareil avec un mécanicien. Les deux pilotes railleurs lui envoient la main lorsqu’il passe près d’eux.

PILOTE 1 : AMUSEZ-VOUS BIEN EN ANGLETERRE, MAJOR!

PILOTE 2 : OUAIS, NOUS PRENDRONS LA RELÈVE!

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Barker pilote le Snipe d'une seule main et appuie son menton sur l'autre

À 4 500 mètres, Barker s’ennuie. Il pilote le Snipe d’une main, le menton accoté dans l’autre. Il broie du noir.

LÉGENDE : LE 27 OCTOBRE 1918

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Barker étire le cou, regarde en l’air et voit un avion de reconnaissance biplace allemand.

BARKER (pensée) : HÉ! UN DERNIER PEUT-ÊTRE AVANT DE PARTIR.

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SFX : ACK-ACK-ACK-ACK-ACK!

Barker regarde le biplace se briser

Barker, plus bas et derrière, enfonce la détente de ses mitrailleuses et regarde le biplace se disloquer, pendant qu’un parachute se déploie. Fasciné, il ne voit pas the D.VII allemand qui monte derrière lui.

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SFX: ACK-ACK-ACK!

Des balles transpercent le fuselage

Barker ressent la douleur provoquée par les balles qui déchirent le fuselage et s’enfoncent dans sa cuisse droite!

BARKER : AH!

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Le Snipe de Barker commence à descendre en vrille

Le Snipe de Barker amorce une vrille.

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Barker rétablit l'avion et voit un escadron d'avions Fokker

Barker sort de sa vrille et voit… une escadrille de Fokker qui se dirigent droit vers lui!

BARKER (murmure) : OH! OH!

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PAGE NEUF

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Retour en arrière en ton sépia

Retour en arrière en ton sépia. Will, âgé de quatorze ans, à cheval, tire un coq sauvage au vol.

BARKER: ONCLE HOWARD, ONCLE HOWARD! JE L’AI EU!

HOWARD : FANTASTIQUE! TU POURRAIS ÊTRE UN AS DU TIR DANS UN CIRQUE, WILL!

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Barker tire sur les deux Fokker les plus proches de lui

Barker donne un coup sec et vire sur l’aile, arrosant de projectiles les deux Fokker les plus proches de lui. Les deux appareils se disloquent et piquent en vrille, hors de contrôle.

SFX : KER-RACK!

SFX: ACK-ACK-ACK! ACK-ACK-ACK!

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Des balles transpercent le côté gauche de l'avion de Barker et lui fracasse la hanche gauche

Des Fokker tout autour de lui. Les balles criblent le côté gauche de l’avion de Barker et fracassent sa hanche gauche.

SFX : ACK-ACK-ACK!

BARKER : AH! Les yeux de Barker chavirent et il s’évanouit à 4 500 mètres.

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Barker ouvre un œil et reprend la maîtrise de son appareil

Barker ouvre un œil et reprend la maîtrise de son appareil. Le sang éclabousse tout. Un Fokker est sur une trajectoire de collision à 10 mètres à peine.

BARKER : OH NON, TU NE M’ÉCHAPPERAS PAS!

Il fait feu de ses mitrailleuses.

SFX : ACK-ACK-ACK!

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Le Fokker allemand éclate en flammes pendant que Barker vole tout droit

Le Fokker allemand éclate en flammes pendant que Barker vole tout droit, pâle de tout le sang perdu, stoïque.

PAGE DIX

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Une balle fracasse le coude gauche de Barker

Des projectiles allemands s’entrecroisent dans l’espace que son Snipe doit traverser. Une rafale fracasse le coude gauche de Barker.

BARKER : AH!

De nouveau, il s’évanouit, sa tête retombant par en arrière. Son avion amorce une autre vrille.

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Autre retour en arrière en ton sépia

Autre retour en arrière en ton sépia. Une jeune Will est debout sur la traverse inférieure d’une clôture et écarquille les yeux, la bouche ouverte comme un bébé oiseau. Il observe un biplan qui fait de l’acrobatie aérienne pendant un spectacle aérien à Winnipeg. Le biplan vole quelque temps avant de s’écraser dans un champ.

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Barker ramasse du bois et de la toile de l'avion écrasé

En arrière-plan, plusieurs hommes adultes tirent le pilote étourdi et ébranlé des débris, pendant que, au premier plan, Will ramasse une petite éclisse de bois peint en provenance de l’avion écrasé.

BARKER : TOUT ÇA AVEC DU BOIS ET DE LA TOILE…

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12 autres avions Fokker

Will relève la tête de sa poitrine. Son regard est hébété. Son bras gauche pend inerte. Il vient de rencontrer une autre escadrille de 12 Fokker.

BARKER : … OUAIS… POURQUOI PAS…

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Barker fonce au cœur des Fokker

Barker fonce au cœur des Fokker de si près qu’on voit la terreur sur le visage d’au moins un des pilotes allemands qui se dispersent.

SFX : ACK-ACK! ACK-ACK!

Barker, les yeux ensommeillés, actionne ses mitrailleuses à quelques mètres à peine. L’avion allemand prend feu.

SFX : WHOOMPH!

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Tir en rafales des fusils de l'avion de Barker

Will fait un virage serré au milieu de l’escadrille, ses mitrailleuses tirant une courte rafale après l’autre.

SFX : ACK-ACK! ACK-ACK!

Huit autres Fokker apparaissent.

BARKER : BIEN… C’EN EST FAIT…

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PAGE ONZE

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Barker plonge à travers le nuage d'appareils ennemis

Il y a des balles partout. Barker plonge à travers le nuage d’appareils ennemis, mais il est tellement proche qu’ils ne peuvent tirer sans risquer de s’atteindre les uns les autres. Un pilote allemand montre le poing à un autre pendant que, en arrière-plan, deux autres échappent de peu à une collision en plein ciel. C’est un maelström, le chaos au milieu des airs. Le Snipe de Barker vole en rase-mottes vers une escadrille de ballons d’observation britanniques.

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Le Lt Frank Wooley protège ses yeux de sa main pour mieux voir

Au sol, le Lieutenant FRANK WOOLEY protège ses yeux de sa main pour mieux voir. Le Snipe de Barker regagne la base tant bien que mal.

WOOLEY : ATTENTION – ON A UN AVION MAL EN POINT QUI NOUS ARRIVE.

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Barker pousse le manche à balai vers l'avant

Les yeux à moitié fermés, le visage pâle en raison du choc et du sang perdu, Barker pousse le manche à balai vers l’avant et pose le Snipe dans la boue à un angle impossible.

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Le Snipe s'écrase dans la boue et aboutit sur son nez

Le Snipe s’écrase près d’un de nos ballons et aboutit sur son nez. Des hommes de la 29e Section de ballons d’observation fouillent les débris, pendant que des artilleurs les protègent du nuage de Fokker qui battent en retraite.

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Barker est mal en point et inconscient

Barker est mal en point et inconscient. Wooley coupe la combinaison de vol Sidcot de Barker, révélant une tunique imbibée de sang et une rangée de décorations.

WOOLEY (murmure) : MON DIEU…

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Wooley supervise le chargement de Barker dans la caisse d'un camion

Wooley supervise le chargement de Barker dans la caisse d’un camion.

WOOLEY : À L’HÔPITAL DE ROUEN! ALLEZ!

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PAGE DOUZE

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Barker s'assied dans le lit, mange le potage qu'il tient dans sa main droite

Barker s’assied dans le lit, sirote le potage en utilisant son bras droit. Un autre pilote, BILLY BISHOP est assis à ses côtés, méditant sur un échiquier.

BARKER : JE SUIS FILS DE FERMIER, BILLY. ON NE PEUT PAS JOUER AUX CARTES?

BISHOP : NON. TU POURRAIS GAGNER. ÇA FAIT COMBIEN DE TOUTE FAÇON?

BARKER : DE FOIS OÙ TU M’AS BATTU?

BISHOP : DE CHIRURGIES.

BARKER : …

BISHOP : COMBIEN?

BARKER : DIX-SEPT.

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Bishop déplace un pion sur le jeu d'échecs

Bishop déplace un pion. Il n’y a pas beaucoup de pièces qui restent du côté de l’échiquier de Barker.

BISHOP : ÉCHEC. J’AI LU TON COMPTE RENDU. « J’AI ÉTÉ GRAVEMENT BLESSÉ ET MON AVION A ÉTÉ ABATTU. » J’AI LU ÇA DANS QUATRE QUOTIDIENS DIFFÉRENTS.

BARKER : C’EST LA VÉRITÉ.

BISHOP : EN VÉRITÉ-GROGNE-AUCUN D’ENTRE EUX NE PEUT COMPRENDRE ÇA. RIEN DE TOUT ÇA.

BARKER : NOUS, NOUS COMPRENONS.

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Bishop remet toutes les pièces du jeu d'échecs dans la boîte

Bishop remet toutes les pièces du jeu d’échecs dans la boîte.

BISHOP : C’EST SENTIMENTAL TOUT ÇA. ALLEZ ON VA T’HABILLER.

BARKER : JE PRÉFÈRE LES LARMES À L’EMBARRAS. JE NE TE LAISSERAI PAS M’AIDER À M’HABILLER, BILLY.

BISHOP : OH, MON DIEU NON, J’ALLAIS DEMANDER À L’UNE DES JOLIES INFIRMIÈRES. TU DOIS BIEN PARAÎTRE POUR LE ROI.

BARKER : CE SONT DES RELIGIEUSES.

BISHOP: QUAND MÊME…

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Bishop tend à Barker une canne et une robe de chambre

Bishop tend à Barker une canne et une robe de chambre.

BISHOP : WILL? LA GUERRE EST FINIE. TU AS COMBATTU, MAIS C’EST FINI.

BARKER : OUI? ET ALORS?

BISHOP : C’EST LA PAIX. NOUS SOMMES DES PILOTES ET PAS GRAND CHOSE D’AUTRE. QU’EST-CE QUE TU DIRAIS SI ON DONNAIT UNE CHANCE À LA VIE?

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Barker s'appuie sur sa canne

Barker s’appuie sur sa canne et sur Billy Bishop.

BARKER : J’Y RÉFLÉCHIRAI PENDANT MON ENTRETIEN AVEC LE ROI.

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Cet épisode a été produit entièrement par des étudiants du Assiniboine Community College Web Design Program (2008-2009)

Générique

Artiste et réalisateurCurt Shoultz
ProducteurDerek Ford
Modéliseur 3D en chefStacey Rose
Unité de modélisation 3DKatelyne Boille
Andrea McDougald
Stanley Leung
Unité de texturationCassy Little
Stacey Rose
Katelyne Boille
Technicien d’animatique en chefStan Leung
Unité de composition d’images et d’animationKatelyne Boille
Rhett Borton
Mindy Brown
Christian Bull
Tyler Cameron
Stanley Leung
Cassy Little
Kaila MacDonald
Tyler Magee
Andrea McDougald
Kulani Nkuna
Keith Otto
Stacey Rose
Cali Saban
Robert Tardiff
Stacy Yeomans
Conceptrice de couleurs en chefMindy Brown
AquarelleKaila MacDonald
Katelyne Boille
Christian Bull
Directrice des corrections numériquesTyler Magee
Unité de corrections numériquesTyler Cameron
Kaila MacDonald
Andrea McDougald
Stacy Yeomans
Mindy Brown
Assistance à l’encrageSamantha Routhier
Jeff Joye
Brady Penner
Recherche
Stacy Yeomans
Kaila MacDonald
Tyler Magee
Katelyne Boille
Mindy Brown
PhotographeGreg Sherris
Concepteur, enregistreur et mélangeur de sonScott Enns
Superviseur de sonScott Enns
ScénaristeRyan Fitzgerald
Remerciements spéciaux àHealth & Human Services
Damon Roth
Dan Choy
John Jameson

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