David Hornell

Citation

Le Capitaine d’aviation Hornell était commandant et premier pilote d’un avion amphibie bimoteur qui menait une patrouille anti-sous-marine dans les eaux du Nord. La patrouille durait déjà depuis quelques heures lorsque l’équipage a aperçu un sous-marin allemand qui filait à toute vitesse en surface. Le Capitaine d’aviation Hornell s’est tout de suite lancé à l’attaque. Le sous-marin a changé de cap; il avait aperçu l’avion qui ne bénéficiait donc plus de l’effet de surprise. Le sous-marin a déclenché un tir anti-aérien qui est devenu de plus en plus intense et précis.

À une distance de 1 200 verges, l’avion a répliqué de ses canons avant, mais celui de droite s’est enrayé, ne laissant plus qu’un seul canon en bon état de fonctionnement. L’équipage a réussi à toucher la tourelle de commandement du sous-marin et les surfaces voisines, mais l’avion lui-même a subi des dommages, dont deux trous béants dans l’aile droite.

Faisant fi du tir de l’ennemi, le Capitaine d’aviation Hornell a manœuvré soigneusement pour attaquer. De l’huile s’échappait de son moteur droit qui avait déjà pris feu, tandis que l’aile et les réservoirs étaient menacés par les flammes. L’avion a été frappé à plusieurs autres reprises par les canons du U-boot. Troués de toutes parts, il vibrait violemment et était difficile à maîtriser.

Néanmoins, le commandant a décidé de poursuivre son attaque, tout en sachant que chaque minute qui passait réduisait les chances de s’en sortir, pour lui et son équipage courageux. Il a donc fait descendre son appareil à très basse altitude et a largué ses grenades sous-marines en encadrant parfaitement son objectif. La proue du sous-marin a été soulevée hors de l’eau, et le bâtiment ennemi a sombré et on voyait des membres de l’équipage à la mer. Déployant des efforts surhumains, le Capitaine d’aviation Hornell a trouvé le moyen de prendre un peu d’altitude. L’incendie dans l’aile droite s’était intensifié et la vibration s’était accentuée. Puis, le moteur en feu s’est détaché.

La situation de l’appareil et de son équipage était maintenant désespérée. Avec le plus grand sang-froid, le capitaine a placé son avion nez au vent et, malgré les nombreux dangers, a réussi à le poser en toute sécurité sur la forte houle. Lourdement endommagé et en flammes, l’appareil s’est immobilisé rapidement.

Après avoir subi les affres du feu, l’équipage allait maintenant affronter le tourment des eaux glacées. Il n’y avait qu’un seul canot pneumatique utilisable, et il était impossible d’y faire monter tous les membres d’équipage. Ceux-ci y ont donc pris refuge à tour de rôle, tandis que les autres s’accrochaient aux bords de l’embarcation. À un moment donné, le canot a chaviré dans les eaux houleuses, et c’est avec beaucoup de mal que les aviateurs sont parvenus à le redresser; deux d’entre eux ont alors succombé au froid.

Un canot de sauvetage leur a été largué par un autre avion, mais, poussé par le vent, il est tombé dans l’eau à environ 500 verges des naufragés qui ont tenté en vain de l’atteindre. Le Capitaine d’aviation Hornell, qui les avait constamment encouragés par son entrain et son leadership inspirant, s’est proposé pour nager jusqu’à l’embarcation, bien qu’il fût au bord de l’épuisement. C’est avec beaucoup de mal que ses hommes l’en ont empêché. Les survivants ont finalement été secourus après avoir passé 21 heures dans l’eau. Le Capitaine d’aviation Hornell avait alors perdu la vue et était complètement épuisé. Il est mort peu après avoir été secouru.

Le Capitaine d’aviation Hornell avait accompli 60 missions opérationnelles et enregistré ainsi 600 heures de vol. Il connaissait bien le danger et les difficultés allant de pair avec les attaques contre les sous-marins. En attaquant avec habileté et succès un adversaire féroce avec un appareil en piteux état, puis en stimulant et en encourageant ses camarades dans l’épreuve qui a suivi, cet officier a manifesté une insigne bravoure et un sens du devoir peu commun.

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